Reste à savoir si ça sera applicable aux CMU frontaliers où seulement aux Sécu …
C’est un cache misère , une preuve de plus que notre système soviétoïde a atteind le niveau de Cuba ou du Venezuela. Mais même Macron le defends envers et contre toute logique
Une pénurie d’ophtalmologues en Alsace
La sénatrice du Haut-Rhin, Catherine Troendlé, a interpellé par courrier la ministre de la Santé pour lui demander d’agir afin de résoudre la question du manque d’ophtalmologues en Alsace et dans le Grand Est.
La région Grand Est souffre d’une pénurie d’ophtalmologues avec une moyenne de 6,4 ophtalmologues pour 100 000 personnes (et de 6,8 dans le département du Haut-Rhin) contre 7,5 au niveau national.
Un an d’attente
Dans une lettre adressée le 20 juillet dernier à la ministre de la Santé, Catherine Troendlé, sénatrice du Haut-Rhin et première vice-présidente de la Commission de lois au Sénat, dresse un bilan inquiétant : un délai de rendez-vous pour un ophtalmologue qui est passé à 85 jours dans le Haut-Rhin « soit huit jours de plus qu’en 2013 » et un temps d’attente de 100 à 110 jours dans le sud du département (Mulhouse et son agglomération). « Dans la région de Colmar, l’attente peut même atteindre une année ! »
« Une situation d’autant plus aberrante , relève la sénatrice, qu’à 5 minutes de Saint-Louis, côté suisse, il y a l’Augenklinik de Bâle. Elle est prête à former des ophtalmologues qui s’implanteraient dans les départements limitrophes, en secteur 2 conventionné à honoraires libres. Mais ces spécialistes suisses, établissant leur cabinet principal en Alsace, veulent garder la possibilité d’opérer leurs patients à l’Augenklinik. »
Cependant, en absence de convention ad hoc avec la Suisse, la Sécurité sociale française refuse de rembourser, puisqu’il existe une activité équivalente à proximité et côté français. « En septembre dernier, reprend la sénatrice, un accord-cadre qui doit servir de base à l’établissement de telles conventions de soins de santé entre la France et la Suisse a été signé. Mais cet accord doit être ratifié par les députés et les sénateurs. Depuis septembre, ce point n’a jamais été mis à l’ordre du jour des séances. Et il n’y aura plus de séances avant octobre prochain ! »
Catherine Troendlé reconnaît qu’une convention autorisant les patients français à être opérés côté suisse ne sera pas neutre pour l’assurance maladie. « Mais je ne demande pas un meilleur rembour-sement , se défend-elle. Les mutuelles peuvent prendre aussi leur part dans cette différence de coûts. »
D’autant que c’est déjà le cas avec beaucoup d’ophtalmologues qui demandent des dépassements d’honoraires plus ou moins adaptés à ce que remboursent les mutuelles de santé, lorsqu’ils opèrent en France. « Ce n’est pas sûr que cela coûterait tellement plus cher aux mutuelles de santé » , relève la sénatrice.
Convention en néonatalité
Elle reprend : « Il n’y a pas que la santé des yeux qui pourrait bénéficier de telles conventions. » Elle rappelle ainsi que la néonatalité fait l’objet d’une telle convention. « La maternité de Saint-Louis ne dispose pas d’un service de néonatalité. La seule solution, c’était Mulhouse à 35 km, avec des aléas de circulation en fonction de l’heure de la journée. Une convention prévoit que des pédiatres de l’hôpital de Bâle puissent intervenir en cas de besoin à la maternité de Saint-Louis. »