Bonjour,
Je suis à la recherche des retours d’expérience. Cela fait plusieurs mois que je postule aux différents postes en finance à Genève (Je suis actuellement en Ile de France, j’ai environ huit ans d’expérience). Je n’ai eu que des refus (mon CV marche bien pour les opportunités à Paris). Trouver une opportunité à Genève est mon projet actuel auquel je tiens énormément. Je vais commencer bientôt des cours en allemand mais mon niveau ne sera pas opérationnel tout de suite. J’aimerais en savoir plus sur comment vous avez pu trouver votre poste à Genève, comment vous avez pu vous démarquer parmi plusieurs candidatures…
Merci par avance ceux qui prennent du temps pour me répondre, vos retours sont précieux pour moi
Bonjour,
Quel poste visez vous ? Certaines offres d’emploi reçoivent facilement 300 candidatures et les RH privilégient souvent les personnes déjà résidentes voire frontalières dans leur top 10.
Dans les banques privées la plupart des pistes nécessitent une résidence sur suisse depuis 3 ans ce qui expliquent des non automatisés.
Certaines sociétés de services ont aussi des postes en externes.
Cela vous permettra d’acquérir l’expérience sur place.
Sur certains autres discussion de ce forum, il est courant de voire que les candidats postulent pendant 18 mois avant d’avoir une opportunité.
Bon courage
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Bonjour @BlueP ,
Je partage mon expérience si cela vous est utile. J’ai travaillé 9 ans dans un cabinet d’audit et fiscalité au Luxembourg. Puis nous avons fait le choix de nous rapprocher des familles, et Genève pour le travail était idéal.
Mon épouse ayant décroché un poste rapidement, nous avons pu emménager à la frontière. Pour ma part j’ai travaillé pour mon employeur luxembourgeois, en détachement depuis les bureaux du même cabinet à Genève pendant un an, dans l’espoir d’y être embauché. Mais malheureusement, et bien que côtoyant les équipes de Genève, je n’ai pas pu rejoindre le cabinet genevois.
J’ai fait le tour des autres cabinets, sans succès. Les raisons étaient toujours les mêmes, trop senior dans mon rôle, pas assez expérimenté sur la matière suisse, des expériences négatives avec des profils similaires…
J’ai candidaté dans bons nombres de postes de fiscaliste au sein des entreprises partout en Suisse. La encore sans succès. Le marché était tendu, et bien souvent les postes déjà pourvus (par un jeu de chaises musicales). Pas de place pour les nouveaux entrants.
Pour mon épouse, le fait qu’elle soit moins gradé que moi (pourtant avec le même nombre d’années d’expérience, mais 2 grossesses qui ont ralenti sa progression), lui a rendu service pour trouver un poste rapidement (également en cabinet d’audit et fiscalité mais qui peinait pour le coup à trouver un profil international comme le sien).
C’est donc après 3 ans de recherches infructueuses que j’ai eu l’opportunité de rejoindre le Groupements Transfrontalier Européen à Annemasse. Et cela a relancé ma carrière, car j’ai appréhendé rapidement une matière fiscale que je ne maîtrisais pas (mes réflexes étaient toujours là), le contact avec les adhérents passait très bien également et je me suis rendu compte qu’il y avait un potentiel énorme pour accompagner ces personnes au delà des démarches standards pour lesquelles le groupement ainsi que d’autres acteurs excellent.
Je me suis dès lors formé en Gestion de patrimoine à Lyon, avec comme objectif de me lancer indépendant à Genève dans l’accompagnement fiscal et patrimonial franco-suisse. Durant ma formation il y avait un enseignant qui venait d’une banque à Genève, et avec qui j’ai pu effectuer mon mémoire de fin de master sur la cession de l’entreprise dans un milieu franco-suisse. A la sortie de la soutenance cette personne m’a proposé un poste en banque, pour développer la clientèle d’entrepreneurs franco-suisse. J’avais un profil et une expertise unique pour le poste qui m’était proposé et donc sans réels candidats concurrents.
Aujourd’hui et pour des raison de gouvernance, mon poste a été supprimé, et cela me donne l’opportunité de concrétiser mon activité d’accompagnement fiscal et patrimonial franco-suisse.
Avec 4 années passées en banque à Genève, j’ai acquis de nouvelles compétences, et j’ai surtout développé un réseau que je n’avais pas auparavant et qui me faisait défaut.
J’ai accompagné de nombreux entrepreneurs à s’installer en Suisse et le constat est toujours le même, il faut travailler son projet et son réseau (j’ai trop vu passer d’entrepreneurs qui débarquaient en Suisse sans avoir rien préparé, et qui en sont vite repartis…).
Le constat que j’en tire est qu’il faut (i) passer par de la formation, dans mon cas j’ai eu de la chance d’avoir un enseignant provenant de Suisse, mais idéalement il faudrait trouver une formation en Suisse, (ii) travailler son réseau, ce qui se fait grâce à la formation, mais aussi en rejoignant certains cercles professionnels en Suisse (sans pour autant devenir un pique assiette à tous les évènements!), le fait de pouvoir échanger avec des gens peut créer les opportunités, et (iii) toujours en lien avec la formation, pouvoir identifier un domaine d’expertise utile dans votre secteur d’activité et se spécialiser dedans afin de pouvoir se démarquer des candidats concurrents.
Vous pouvez regarder également du côté des entreprises soit suisses qui ont une filiale en France, soit françaises qui ont une filiale en Suisse, et qui seraient plus proches de votre réseau en Ile de France afin d’échanger avec ces personnes localement, pour accéder petit à petit à leur réseau en Suisse.
En tous les cas bonne continuation dans vos recherches, allez-y étape par étape, cela prendra du temps mais finira par être payant!
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Un point essentiel dans votre expérience est le fait que vous ayez déménagé dans la région afin de faciliter votre intégration.
Postuler depuis paris peut fonctionner si on postule dans un secteur de niche.
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Merci pour votre retour! Je ne cherche pas forcément en banque, je suis ouverte à tous types de secteur. Normalement le métier contrôleur de gestion est plutôt « passe partout » si l’on arrive à comprendre le business mais malheureusement les entreprises industrielles (secteur dominant en suisse) ne cherchent que des profils venant de l’industrie…merci pour votre encouragement, je continue à postuler en espérant qu’un jour ça va le faire 
Merci d’avoir pris le temps de me répondre, j’apprécie énormément. Vous m’avez donné des nouvelles idées, je vais faire quelques recherches sur des formations existantes en essayant de travailler sur mon réseau interne. En tout cas merci et bravo pour tous vos efforts!
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Bonjour, quelques indications pour bien connaître le milieu que vous envisagez
Il y a très très peu de chance que vous trouviez à distance, surtout de Paris
A moins d’une compétence très particulière, votre cv fait probablement l’objet d’un classement vertical immédiat. Des cv comme le votre, les RH en reçoivent des dizaines. Déjà que quand vous êtes dans le coin, c’est très difficile de décrocher un entretien…
Il y a 3 possibilités pour trouver du travail ici, je vous parle d’expérience. Le pré-requis étant évidemment une adresse locale frontalière ou mieux, suisse.
- Soit vous êtes jeune, moins de 30 ans, 2-3 années d’expérience. A l’instar de la France, on cherche des jeunes ici, y compris dans la finance.
- Soit vous avez du réseau local. Et n’espérez pas vous en faire ici à distance, c’est illusoire. Les gens parleront avec plaisir, essaieront de vous aider s’ils le peuvent puisque beaucoup sont passés par là, mais si vous n’avez pas le bon profil, vous galérerez comme tout le monde pendant des mois. Et encore, sans certitude de réussite au bout. Je parle d’un vrai réseau, celui que vous vous construirez en travaillant sur place. Et oui, c’est souvent le problème: pas d’expérience locale donc pas de job, et pas de job donc pas d’expérience locale.
- Ou alors, vous êtes expat par votre boîte. Généralement c’est le meilleur plan. Habitation payée, école des enfants payée, véhicule payé, cotisations retraites fr payées (entre autres). Et ça permet de se construire un réseau local pendant 3/5 ans pour pourquoi pas rester dans une autre boite au bout de l’expérience. Mais ce genre de plan se fait rare parce qu’évidemment, ça coûte très cher.
« Genève est un village ». Et comme tout villageois, si vous vous faites connaître localement, on vous fera confiance, et les portes s’ouvriront. La confiance ne s’acquiert pas comme ça, il faut la mériter et la prouver. Respecter les règles locales, participer à la vie du village… Et un villageois qui ne vous connait pas connait toujours un villageois susceptible de vous connaitre, et lui demandera ce qu’il pense de vous. Si aucun villageois ne peut se porter garant pour vous, on ne prêtera même pas attention à votre cv.
Si vraiment vous voulez espérer trouver quelque chose, il vous faudra montrer ce que vous faites ici et que vous voulez vraiment vous y installer et que vous êtes un habitant de ce village, pas un simple touriste venu observer et profiter des lieux. Une adresse, un numéro de téléphone suisse et c’est un premier pas. Une expérience suisse sur le cv et c’est un deuxième pas.
Si vous n’êtes pas prête à perdre pendant quelques mois - en salaire, en temps…, ne perdez pas votre temps ici. Vous ne trouverez jamais ce que vous êtes venue chercher. Ah et oui, pour finir, même pour les suisses, même pour les jeunes, le chomâge ici, c’est souvent plusieurs mois. N’espérez pas trouver avec 20 candidatures ce qu’un local ne trouve pas avec 50 candidatures et 3 mois de chômage. Bonne chance!