Excellente question effectivement!
Je rajouterai aux montagnes et au chocolat le fameux forfait fiscal ;-)!
Blague à part, chacun y verra en la Suisse ce qui l’intéresse ou le motive. Souvent le côté pécunier prend le dessus, avec la qualité de la vie. Pour autant il faut effectivement bien travailler son sujet et prendre en compte au-delà de l’aspect financier, tous les aspects d’une impatriation, au niveau familial, professionnel, cercle d’amis et activités sociales par rapport à la situation de départ. Car les déconvenues sont fréquentes.
Pour ma part j’ai passé 9 ans de ma vie au Luxembourg, dans la fiscalité. C’est le Luxembourg qui m’a choisi. Au sortir de mes études en France, nous avions un enseignant qui était avocat fiscaliste au Luxembourg et qui nous avait indiqué que le Luxembourg recrutait. 2 candidatures, 2 entretiens et 2 propositions d’offres d’emplois en CDI, quand en France j’attends toujours une réponse à mes demandes de stages… Le choix était vite fait, y compris côté financier.
La vie au Luxembourg, d’autant plus en famille était très agréable, mais les tourmentes fiscales faisant craindre pour nos métiers, ainsi que l’éloignement de la famille (Drôme) et belle-famille (Doubs), et quelques jours passés à Neuchâtel en été ont eu raison de notre vie luxembourgeoise, et nous avons décidé de rejoindre la Suisse pour sa rapprocher des familles, et aussi des loisirs (lac et ski!) . Genève a été vite choisie par rapport à notre activité.
Toutefois, avec 2 enfants en bas âge dont l’un été déjà scolarisé, mais pas encore scolarisable en Suisse (la fameuse règle des 4 ans révolus au 31 juillet, qui pour le 2ème nous aurait fait patienter ses 5 ans…), un seul salaire, et étant propriétaire au Luxembourg, nous ne souhaitions pas redevenir locataire, notre choix s’est porté sur la frontière genevoise plutôt qu’une installation en Suisse.
Rationnellement parlant, je trouve que notre situation est un très bon compromis et ne vois pas de raison actuellement de s’installer en Suisse. Je me reposerai la question peut-être plus tard, avec l’évolution des enfants.
Aujourd’hui, ma situation professionnelle a changé, et après 4 ans comme salarié frontalier, je me lance indépendant. Je fais le choix d’exercer mon activité d’indépendant en Suisse, qui reste (malheureusement) plus accueillante que la France pour les entrepreneurs…