Débat: le choix de la Suisse

Bonjour à tous, en ce début d’année il serait d’usage de commencer en beauté avec un bon débat.

Parfois en lisant les messages de nouveaux arrivants sur le forum (et merci le forum!), j’ai l’impression que certains « choisissent » la Suisse comme pays d’expatriation pour une nouvelle aventure.
Hors de mon point de vue, j’ai plutôt la sensation que c’est la Suisse qui te choisit et puis c’es tout.

En tout cas je n’ai jamais croisé quelconque expat qui a réussi son expatriation en Suisse par choix, c’est à dire je débarque en Suisse parce que cela à l’air sympa et on verra après si ça joue ou pas. Je suis pas certain que ce soit clair pour tout le monde, en tant qu’étranger c’est vraiment la situation professionnelle qui va déterminer l’opportunité.

Pour ma part je n’avais jamais considéré la Suisse, c’est just une opportunité qui a fait que, pour finalement devenir frontalier après quelques années sur le territoire.

Et vous, c’est la Suisse qui vous a choisit? Le débat est ouvert, soyez constructif et bienveillant!

Honnêtement, beaucoup disent vouloir venir en Suisse pour la qualité de vie, les montagnes et le chocolat…
Je pense plutôt que beaucoup avancent ça pour ne pas dire directement qu’ils veulent simplement gagner leur vie et avoir un peu de confort, ne pouvant plus vivre correctement en france. D’autres croient qu’ils vont faire fortune, et ne le diront pas non plus.

Beaucoup, nous le voyons fréquemment ici, vantent la qualité de vie en Suisse sans y être jamais venu, et ne savent même pas que la partie francophone ne représente qu’une minorité du pays, demandant si il y a du travail à Zurich ou à Berne sans parler un mot d’allemand.
Nous trouvons le même engouement pour le Québec ou l’Australie, et le Luxembourg moins connu et ‹ moins sexy ›, qui font d’abord rêver pour le niveau de vie.
Quel smicard (pour l’exemple) rêverait de s’expatrier au Québec avec un pouvoir d’achat français ? c’est pareil pour la Suisse.

Sur les réseaux le miracle de l’eldorado fait rage, certains proposent même des formations payantes pour soit disant trouver à coup sûr un emploi de ‹ ministre › et la réussite…

Pour ma part, travaillant ici depuis plus de vingt ans, je ne pourrai jamais dire que la Suisse m’a choisi, même si j’y suis parfaitement intégré professionnellement. Je sais très bien que, frontalier ou nouveau résident, je ne serai jamais considéré comme un vrai local. Au même titre qu’un ‹ étranger › en france, ni plus ni moins.

On a besoin de moi et je suis heureux de pouvoir en profiter, jusqu’à ce que l’on me dise stop, ça peut nous arriver à tous.

Personnellement, à la base, j’ai choisi la Suisse pour le salaire, c’était plus facile pour moi car je suis né en zone frontalière, et ensuite pour la qualité de vie et de travail sur place, je suis retourné travailler en france, au bout de trois ans je suis revenu ici en courant.

Donc, clairement, j’ai choisi la Suisse, je ne crois pas au contraire, et je ne me plains absolument pas, j’y trouve mon compte à tous les niveaux :slight_smile:

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Excellente question effectivement!

Je rajouterai aux montagnes et au chocolat le fameux forfait fiscal ;-)!

Blague à part, chacun y verra en la Suisse ce qui l’intéresse ou le motive. Souvent le côté pécunier prend le dessus, avec la qualité de la vie. Pour autant il faut effectivement bien travailler son sujet et prendre en compte au-delà de l’aspect financier, tous les aspects d’une impatriation, au niveau familial, professionnel, cercle d’amis et activités sociales par rapport à la situation de départ. Car les déconvenues sont fréquentes.

Pour ma part j’ai passé 9 ans de ma vie au Luxembourg, dans la fiscalité. C’est le Luxembourg qui m’a choisi. Au sortir de mes études en France, nous avions un enseignant qui était avocat fiscaliste au Luxembourg et qui nous avait indiqué que le Luxembourg recrutait. 2 candidatures, 2 entretiens et 2 propositions d’offres d’emplois en CDI, quand en France j’attends toujours une réponse à mes demandes de stages… Le choix était vite fait, y compris côté financier.

La vie au Luxembourg, d’autant plus en famille était très agréable, mais les tourmentes fiscales faisant craindre pour nos métiers, ainsi que l’éloignement de la famille (Drôme) et belle-famille (Doubs), et quelques jours passés à Neuchâtel en été ont eu raison de notre vie luxembourgeoise, et nous avons décidé de rejoindre la Suisse pour sa rapprocher des familles, et aussi des loisirs (lac et ski!) . Genève a été vite choisie par rapport à notre activité.

Toutefois, avec 2 enfants en bas âge dont l’un été déjà scolarisé, mais pas encore scolarisable en Suisse (la fameuse règle des 4 ans révolus au 31 juillet, qui pour le 2ème nous aurait fait patienter ses 5 ans…), un seul salaire, et étant propriétaire au Luxembourg, nous ne souhaitions pas redevenir locataire, notre choix s’est porté sur la frontière genevoise plutôt qu’une installation en Suisse.

Rationnellement parlant, je trouve que notre situation est un très bon compromis et ne vois pas de raison actuellement de s’installer en Suisse. Je me reposerai la question peut-être plus tard, avec l’évolution des enfants.

Aujourd’hui, ma situation professionnelle a changé, et après 4 ans comme salarié frontalier, je me lance indépendant. Je fais le choix d’exercer mon activité d’indépendant en Suisse, qui reste (malheureusement) plus accueillante que la France pour les entrepreneurs…

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j’ai pas choisi mon premier poste suisse, c’éatit suite à une proposition de mutation. Mais Premier poste j’avais aussi choisi frontalier car à l’époque trouver un appartement sur Lausanne c’était vraiment la galère.
Par choix personnel suis retourné travailler 4 ans en france pour un projet start-up qui a malheureusement mal fini.
A nouveau sur la marché de l’emploi, j’avais plus de propositions en suisse qu’en france sans parler des conditions et des postes plus internationaux. Donc quand j’ai eu une proposition avec si possible relocation et devenir résident suisse, aucune hésitation, avec le recul pas de regrets, retourne souvent en france lol, si peut être une j’aurais bien aimé zurich et pas revenir dans un canton romand.
Donc suisse s’ouvre à vous encore plus si profil senior et encore plus si vous avez déjà une expérience dans le pays.
j’aime bien le côté vie tranquille dans la vraie suisse, les démarches sans problème, le fait de pas devoir compter même si la vie est chère, sinon pour tous frontaliers genevois pour moi Genève n’est pas la suisse lol.
Sinon je supporte plus non plus, ces pseudo frontaliers qui se mettent en scène pour vendre le rêve de la suisse eldorado…basé uniquement sur côté financier bien sûr en proposant de faire payer conseils. Mon conseil forums gratuits ou site informations, pas besoin de payer pour de l’info disponibles pour tous.

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J’aime beuacoup, mais alors beaucoup la réponse de DAV, surtout concernant le pourcentage de la surface francophone !
On l’a tous lu ici, nombreux sont les « amoureux » de la Suisse persuadés que ce pays est francophone. Il m’arrive souvent de recevoir des cv écrits en français, et lorsque je demande pourquoi, on me répond « on parle français en Suisse, non ?? »

J’ai grandi à quelques km de la frontière, aucun de mes parents n’y travaillaient. Mais nous y allions souvent, essentiellement pour des courses, à l’époque où les douaniers étaient bien présents avec leur képi. Quel sketche ! En t-shirt à l’aller, un pull et une veste au retour. Les étiquettes étaient restées dans les poubelles de Migros :joy:
Nous profitions également de quelques loisirs dans cette Suisse voisine (retenez ce mot…)

Un jour, à la recherche d’un emploi en France, en Allemagne ou en Suisse, peu importe, j’ai été contacté. Surpris, je suis allé voir… Et depuis plus de 20 ans, je traverse chaque jour la frontière, non pas pour aller travailler à l’étranger, mais chez mes voisins (vous avez retenu le mot plus haut ?? :wink:).
Je n’ai jamais été confronté au « racisme » évoqué par certains, peut être grâce à cet ésprit de voisin.
Néanmoins, aux « Waggis »(1) répondent « p’tit Suisse » et au « Soï Elsasser »(2) répondent des « soï Schwiizer »(3), mais toujours suivis de gros éclats de rire et de tappe dans la main !

Même s’il ne faut jamais dire jamais, ma carrière française s’est arrêtée, et je ne souhaite pas qu’elle reprenne !

Pour les francophones :
(1) trop long à expliquer, recherchez sur Google. Nom aussi donné aux carnavaliers moquant leurs voisins.
(2) cochon d’alsacien
(3) cochon de suisse
:grin:

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:100::100::100::100: tellement vrai

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Bonjour étant Française et ayant travaillé et habité plus de 20 ans en Suisse, maintenant en invalidité depuis la Suisse avec à charge ma fille handicapée de naissance Suisse de par son.pere décédé il y a tres longtemps … jai le projet de revenir vivre en Suisse pour que ma fille soit enfin bien prise en charge en institution spécialisée car ici en France c’est une catastrophe à tous niveaux… personnel à qui le gouvernement donne peu de moyens, formations pas top… l’humain nest malheureusement pas au centre dans les prises en charge en France… contrairement en Suisse. Jai beaucoup damies éducatrices spécialisées et toutes disent que le résident est au centre de leurs priorités contrairement à la France. Jai vu la différence cest frappant !

Jeconomise cette annee (avec 2 rentes invalidité) on ne va pas loin en Suisse jai déjà pu obtenir mon autorisation de sejour donc je lenvisage sur 2025 en espérant que ma fille ne perde pas trop ses acquis… voilà pour mon témoignage. Je regrette vivement detre revenue en France cest la plus grosse erreur que j’ai faite. Vivement 2025