Polémique
Des pâtes et de l’huile sur le feu pour le député Jean-Luc Reitzer
En réponse aux propos de Jean-Luc Reitzer, s ur les « députés trop contrôlés et pas assez payés » , deux S undgauviennes ont déposé quatre cageots remplis de paquets de pâtes, ce vendredi matin, devant sa permanence parlementaire à Altkirch.
Les propos polémiques du député LR (Les Républicains) de la 3e circonscription du Haut-Rhin, Jean-Luc Reitzer – sur les « députés trop contrôlés, et pas assez payés » – suscitent une pluie de critiques et des réactions en chaîne parmi la population. Déjà plus de 43 460 signatures au compteur appelant à sa démission, des moqueries à répétition en public et sur les réseaux sociaux, et depuis ce vendredi à 8 h 45, quatre cageots remplis de pâtes, déposés devant sa permanence parlementaire au 6 place de la République à Altkirch ! Les pâtes font directement référence aux propos, eux aussi polémiques, d’une députée LREM (La République en marche), auparavant chef d’entreprise, qui s’était plainte en décembre de la baisse de ses revenus. Elle avait déclaré « manger pas mal de pâtes ».
« Totalement déconnecté de la réalité »
À l’initiative de cette action insolite au cœur de la capitale du Sundgau : deux citoyennes, venues de Balschwiller et de Hagenbach, qui ont collecté une trentaine de paquets de pâtes auprès d’amis, de proches et même d’élus locaux, « certains très haut placés », remontés, comme elles, contre le parlementaire sundgauvien qu’elles disent « totalement déconnecté de la réalité ». Elles ont accompagné les cageots de deux affiches expliquant leur initiative, non sans ironie. « Un groupe de ménagères touché par la détresse de son élu vient lui apporter de quoi se sustenter modestement de quelques pâtes. »
La formule prête à sourire, pourtant on sent poindre la colère dans les propos de la Balschwilleroise Marie Caspard. « De s gens ont du mal à joindre les deux bouts avec moins de 1000 € par mois et ils n’ont droit à rien, aucune aide. Alors dire qu’avec 5300 € on n’arrive pas à finir son mois, c’est du mépris pour les citoyens. Et ne pas vouloir justifier ses frais, c’est encore une fois du mépris. On a des comptes à rendre tout le temps, qu’on soit député, sénateur ou simple citoyen ! »
Sa complice Christine Munch a rédigé elle-même le texte sur les affiches – « un petit pamphlet » dit-elle – dans lequel elle s’adresse directement au député ainsi qu’à tous les autres qu’elle met dans le même panier. « Parce qu’ils sont passés de 15 000 € à 5000€, il ne faut pas s’étonner qu’ils fassent des choses à côté pour arrondir leur fin de mois ? C’est lamentable ! », s’exclamait-elle, ce vendredi matin.
« Je n’ai pas de leçon à recevoir »
L’action, sinon spectaculaire du moins symbolique, n’a pas laissé les badauds indifférents. Certains ont fait mine d’applaudir ou levé le pouce en signe d’approbation… Une commerçante est sortie de sa boutique pour soutenir les deux citoyennes et les alerter qu’elles étaient observées depuis la fenêtre de la permanence…
Marie Caspard et Christine Munch ont activé la sonnette. Sans succès. Elles étaient sur le point de partir lorsque le député est arrivé à sa permanence vers 9 h 15. « Qu’est-ce que ça signifie les pâtes ? Je n’ai jamais parlé de pâtes. C’est une collègue de la République en marche qui a dit qu’elle mangeait des pâtes. Vous vous trompez d’adresse », s’est agacé l’élu. « Je fais mon travail. Je reçois des chômeurs en difficulté, des gens qui perdent leur emploi. Je travaille sur le dossier des services publics menacés. Je n’ai pas de leçon à recevoir » , a conclu le parlementaire avant de claquer la porte en lançant aux deux citoyennes : « Vous pouvez apporter les pâtes à la Banque alimentaire. » Marie Caspard et Christine Munch lui ont laissé ce soin. « Sinon, il peut aussi se faire des pâtes aux truffes ! », a taclé la Balschwilleroise. Anne DUCELLIER
Je voudrai bien que les français organisent une collecte de nourriture pour soutenir matériellement nos pauvres élus : députés, sénateurs, ministres, membres du conseil constitutionnel, hauts fonctionnaires.
Opération « pâtes sourire ».
Collectons de la nourriture et autres dons pour nos élus ; spécialement des vêtements pour François Fillon de sorte à ce qu’il puisse arrondir les fins de mois par un travail : balayeur des rues par exemple.
De la modeste vaisselle pour Macron ; vaisselle IKEA. Qu’on lui prépare une bonne côte de bœuf. Je parie qu’il la mangera et la trouvera excellente dans une assiette à 15 euros.
J’aimerai organiser cette collecte. Que les plus pauvres de la société française fassent une marche pour remettre en mains propre les dons de la généreuse société française à Mr Macron. Qu’une paysanne fasse le maquillage à Mme Macron, elle sera autant belle sans dépenser des fortunes de la caisse des contribuables.
Avis aux frontaliers et autres qui veulent m’aider. Il faut du courage c’est certain. J’ai du respect pour ces deux alsaciennes qui ont réagi par des actes.
> Lançons l’opération « Pâtes sourire »