Etat du marché du travail pour les aspirants frontaliers - Septembre 2016

Bonjour tout le monde,

Je me prĂ©sente : je suis une « jeune Â» expert-comptable de 30 ans, ayant toujours vĂ©cu et travaillĂ© Ă  Paris, et mon mari et et moi avons dĂ©cidĂ© de nous installer aux abords de la Suisse (cĂ´tĂ© français) et de travailler en Suisse (Genève ou Lausanne). Nous connaissons bien la rĂ©gion, puisque nous y passons rĂ©gulièrement nos vacances (mes beaux-parents ayant un appartement de vacances en Haute-Savoie). Mon mari est manager en transports/logistique. Nous avons une fille qui vient de fĂŞter son 1er anniversaire. Notre volontĂ© est de rejoindre la jolie rĂ©gion qu’est la Haute-Savoie, oĂą nous avons dĂ©jĂ  des amis (frontaliers !), rĂ©gion que nous aimons beaucoup (notre fille aurait une enfance bien plus Ă©panouie lĂ -bas que dans le bĂ©ton parisien), tout en ayant la possibilitĂ© de (bien) mieux gagner notre vie et ainsi prĂ©parer l’avenir de notre fille de la meilleure des façons.

Il me semblait que le marché du travail Suisse était friand de profils comme le mien : diplôme universitaire supérieur, plus de 8 ans d’expérience, anglais courant. Malheureusement, voici plus d’un mois que j’écume tous les sites d’emplois, et que je postule à de très nombreuses annonces (une vingtaine à ce jour) pour lesquelles mon profil semble correspondre en tout point à ce qui est recherché, et cela sans succès. J’en arrive à la conclusion que mon adresse française joue en ma défaveur. Pour mon mari, c’est encore plus délicat : les offres d’emploi dans son secteur sont plus rares, et celles auxquelles il postule connaissent le même sort : une fin de non recevoir ! :grin:

De fait, nous nous interrogeons sur l’utilitĂ© (ou non) de quitter Paris pour nous installer en Suisse, et y chercher du travail sur place. C’est un « risque Â» que nous sommes prĂŞts Ă  prendre, car nous souhaitons vraiment ce changement de vie.

J’aurais donc aimé avoir des retours d’expérience à ce sujet :
1/ Certains d’entre vous ont-ils vu la diffĂ©rence entre leurs candidatures avec adresse « française Â» puis leurs candidatures avec adresse « suisse Â» (ou frontalière Ă  la rigueur) ?
2/ Le fait de n’avoir aucune expérience en Suisse peut-il être un frein, lorsque comme moi on aspire à des postes à responsabilités en Suisse ?
3/ Y a-t-il des dĂ©marches particulières Ă  rĂ©aliser lorsque l’on souhaite s’installer en Suisse en tant que simple « rĂ©sident Â» (sans contrat de travail) ?
3/ Cela pose-t-il un problème, lorsqu’on a obtenu un permis de travail en étant résidant Suisse, de déménager ensuite en France ? J’imagine que cela implique un changement de type de permis ?

Merci d’avoir pris le temps de me lire jusqu’ici !
Et merci d’avance pour votre aide :wink:

Kina J-B

  1. ca dépend ou et dans quelle branche. Mais oui, sur Genève, il y a une grosse différence entre résident et frontalier.
    Il y a une très grosse pression pour engager le moins de frontaliers possible.
    ce WE:
    Genève enlève un avantage fiscal aux frontaliers | Tribune de Genève
    (et surtout lire les commentaire… :-/)
    Un des premiers partis politiques Genevois est le MCG:
    http://mcge.ch/
    Petit florilège ce ce qu’on trouve affiché sur les bus a genève … affiche mcg - Recherche Google

  2. oui … Surtout ces temps ci…

  3. Je crois pas que ça soit possible. Avec un contrat c’est facile. Mais sans…
    [modéré]

  4. non c’est « facile Â». Après, c’est pas sur que l’entreprise apprĂ©cie.

  1. Non, je n’ai pas senti de réticence concernant mon adresse française. Mais il y a Adresse et Adresse… C’est bien connu, la France, ce n’est pas Paris, et une adresse à Paris n’est certainement pas vue de la même manière. La Suisse veut bien donner du boulot à ses voisins en plus de ses résidents, mais le terme voisin s’arrête après quelques km. Logique. Si votre candidature se trouvait sur mon bureau, ce serait le premier frein.
  2. Vous êtes expert-comptable, connaissez vous la compta suisse ? On peut facilement admettre qu’un employé de comptabilité faisant juste de la saisie passe sans soucis d’une compta française à une compta suisse, mais l’expert ??? Là, j’en doute. 2eme frein.

3e frein…

Il y a certaines choses que vous ne voyez pas depuis Paris : en France, c’est bac+8 pour servir des frites dans une cantine. Pas en Suisse.
Lors de mon entretien on m’a demandé quels diplomes j’avais. Ils m’ont cru sur parole mais n’ont pas voulu les voir. Par contre tout ce qui concernait mes Hobbys, mon implication dans ceux ci etc… ils en ont été friands.

En France (et vous n’en êtes pas responsable) l’éducation nationale veut à tout prix vous emmener vers le diplome le plus haut. Très bien. Là où ça ne va pas, c’est qu’ils vous assurent que c’est pour un métier bien précis, et rien d’autre ! Rigidité absolue !
Je me souviens d’un entretien d’embauche que j’ai mené, nous souhaitions un jeune type BEP pour une rémunération de 4’500 CHF. J’avais devant moi un bac+5 qui souhaitait ne pas être rémunéré moins de 1’500 euros…
Bon dans son Job, mais pas la moindre idée de son environnement.

Mon conseil : entrez en Suisse par une porte plus petite, et profitez pleinement des possibilités d’avancement qu’offrent les entreprises Suisses (contrairement à la France) pour ensuite retrouver le niveau que vous visez aujourd’hui.

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Bonjour,

Je pense être relativement bien placée pour répondre, je suis expert-comptable… mais diplômée Suisse bien que française habitant en France. Et cette différence est énorme je pense.
Tout d’abord: oh comme je vous comprends de vouloir quitter Paris :slight_smile:
Je pense déjà qu’il est faux d’affirmer que le marché suisse est friand de profils comme le votre. Comme déjà dit plus haut, le marché Suisse, à la différence de la France, retient beaucoup plus les lignes d’expérience et de hobbies (la personne) que les lignes universitaires (les diplômes). Et en l’occurrence, si vous avez des l’expérience, vous n’en avez aucune en Suisse. Et les normes comptables suisses comportent aussi leurs spécificités.

Maintenant, je ne dis pas que c’est impossible ! Mais le marché du travail est effectivement un peu tendu, j’ai moi même pas mal d’anciens collègues de big 4 qui cherchent, qui sont pourtant diplômés Suisses et qui ont un peu de peine.
Je ne sais pas dans quel domaine vous travaillez et avez de l’expérience en France (Entreprise ou cabinet ?) mais là où vous aurez le plus de chances de trouver, c’est en big 4, qui n’ont pas de soucis avec la nationalité du diplôme, ils vous feront faire les formations qu’il faut pour obtenir des équivalences. Après, reste à savoir si en big 4 vous trouverez l’équilibre de la vie de famille recherché…

Comme déja dit également, l’adresse française ne joue pas en votre défaveur (sauf si vous postulez dans le domaine bancaire, il faut en général être résident suisse, voire de nationalité Suisse), mais l’adresse parisienne est probablement un frein.

Quant à quitter votre situation pour venir s’installer en suisse, sans emploi… c’est à risque que vous devez mesurer vous mêmes… A l’époque, j’avais emménagé ici avec un emploi, mon mari m’a suivie sans rien, et a trouvé dans la foulée. C’est donc possible. Mais combien de temps cela peut il prendre ??

Les autres ont déja répondu à la plupart des points, mais je dirais que le plus important est le 2/ : oui, n’avoir aucune expérience en suisse est clairement un frein, a fortiori pour un poste à responsabilités.

Bon courage !

Bonjour,

Merci beaucoup Alain et Redge pour vos réponses.

Redge, j’avais en effet entendu que l’ambiance politique Ă©tait quelque peu dĂ©lĂ©tère envers les frontaliers ces temps-ci. Mais il me semble que c’est un climat qui règne dans toute l’Europe, les phrases que je qualifie de « populistes Â» ont de beaux jours devant elles ! J’ose espĂ©rer que la rĂ©alitĂ© Ă©conomique, celle des entreprises, aura le dessus.

Alain,
Vous me confortez dans l’idĂ©e qu’une adresse Suisse (ou « frontalière Â» dans le pire des cas) est prĂ©fĂ©rable. Nous avions naĂŻvement pensĂ©, mon mari et moi, qu’une entreprise Suisse ayant des besoins et trouvant un profil adaptĂ© en France, ne serait pas regardante sur la situation gĂ©ographique dudit profil. C’est peut-ĂŞtre, inconsciemment, parce que ma soeur a rĂ©cemment dĂ©crochĂ© un job aux Etats-Unis alors mĂŞme qu’elle vivait Ă  Paris… Comme nous le pensons aujourd’hui, le dĂ©mĂ©nagement serait donc peut-ĂŞtre l’une des clefs…

Je ne connais pas les Swiss GAAP (normes comptables Suisse), raison pour laquelle je me suis inscrite Ă  une formation dispensĂ©e par ExpertSuisse (l’équivalent de l’ordre des experts-comptable en Suisse). J’ai longuement hĂ©sitĂ©, puisque tout ceci a un coĂ»t : la formation, l’hĂ´tel et l’hĂ©bergement reprĂ©sentent 1/3 de mon salaire mensuel :sweat_smile:. HonnĂŞtement, je ne pense pas que dans les faits cela soit si problĂ©matique : j’ai eu Ă  travailler sous des normes US, Japan, Italian, German, et IFRS (internationales) sans n’avoir aucune difficultĂ© Ă  m’adapter. D’oĂą ma question 2 : j’ai plutĂ´t l’impression comme vous l’avez dit Alain que c’est « un frein psychologique de plus Â» qui aggrave mon cas (un petit frein, plus un petit frein, plus…font un gros STOP !), raison pour laquelle je me suis inscrite Ă  cette formation… Qui portera ses fruits, je l’espère.

Concernant votrer dernier conseil : je l’ai appliquĂ©, en postulant Ă  un poste de Comptable avec l’idĂ©e que cela me permettrait de pĂ©nĂ©trer le marchĂ© et de me « faire la main Â» sur la comptabilitĂ© Suisse (qui n’est fondamentalement pas si diffĂ©rente que cela de la comptabilitĂ© Française). Eh bien, l’on m’a rĂ©pondu que j’étais « trop diplĂ´mĂ©e pour le poste, hĂ©las ! Â» (sic). Je suis donc le cul entre 2 chaises :grin: pardonnez-moi l’expression. Mais je ne baisse pas les bras, et je continue de penser que votre conseil est le bon. Je n’ai aucun problème d’égo et je ne cours pas après la montre, « redescendre Â» de quelques Ă©chelons ne me poserait donc aucun problème.

Sans vouloir être indiscrète, sans quel domaine travaillez-vous ?

Merci encore !

J’avais oubliĂ© d’apporter une prĂ©cision Ă  ce point, ou plutĂ´t mon avis : Cette « ambiance Â», je ne la connais pas. Je suis en Suisse AllĂ©manique, et nous ne connaissons pas ce phĂ©nomène ici. Allez savoir pourquoi…

HELP !!! Ne comparez pas la Suisse avec les Etats Unis !!! :smile:

CQFD

Enlevez certains diplomes de votre cv pour ces postes. Mentir en exagérant ses capacités, ce n’est pas bien, l’inverse ne me dérange pas.

Vous voyez, le frein se relâche déjà :grinning:

Bonjour CĂ©cile,

Quelle bonne surprise de trouver une consoeur par ici :slight_smile: Merci beaucoup pour votre contribution.

Je conçois que mon CV « 100 % Â» français pose problème aux sociĂ©tĂ©s Suisse. De fait, j’insiste Ă©normĂ©ment dans ma candidature sur mon expĂ©rience en cabinet international (pas un big, mais presque… le numĂ©ro 6). J’ay ai passĂ© un peu plus de 4 ans. Et cela fait 4 ans que je suis en entreprise, une multinationale. Que ce soit en entreprise ou en cabinet, j’ai appris Ă  passer d’une norme Ă  une autre… C’est lĂ -dessus je pense que je dois tenter de « rassurer Â» de potentiels recruteurs, puisqu’n effet mon expĂ©rience Suisse est Ă©gale Ă  ZĂ©ro !

En France, je ne souhaite plus retourner dans un gros cabinet. Mais en Suisse, pourquoi pas, pour quelques annĂ©es ? Cela me permettrait de me familiariser avec les mĂ©thodes. Ce qui m’inquiète en revanche (et encore une fois) c’est que je n’ai pas un profil Junior, et mĂŞme un Big pourrait avoir des rĂ©ticences Ă  me recruter en tant que Senior… Je peux certes postuler en tant que dĂ©butante, mais le risque est de me tirer une balle dans le pied et de laisser entendre une certaine incohĂ©rence : « Quelle est la vision qu’à cette candidate de son CV et du marchĂ© Suisse ? Â» pourraient se demander ces cabinets…

Concernant les hobbies : ils sont tout simplement absents de mon CV ! Erreur fatale ?! Je vais la corriger de ce pas.

Merci beaucoup pour vos précieux conseils, je ne pensais pas que j’aurais des retours si rapidement :slight_smile:

Excellente journée

Kina

ça, je ne peux pas le dire ici :yum: peut être en MP. A voir…
Mais vous pouvez presque imaginer :innocent:

En effet.
En Suisse, regardez autour de vous, vos Hobbys seront le ski, les randos alpines et la cuisine.
:wink:

Il y a 5 ans, l’adresse n’avait aucune importance. Pour l’instant la réalité économique prime. Dans 1 an je ne sais pas.
Je sens déjà beaucoup de réticence a propos de mon adresse. (et je suis frontalier depuis la sortie de mon école d’ingé il y a 20ans. Je suis du coin. Je suis né en suisse (geneve). Je bosse dans l’informatique ou il y a 80% de frontaliers…)
Sinon, je suis d’accord avec tout ce qui a été dit sur l’expérience et le besoin de connaitre l’environnement.

J’y avais pensé (à ne pas afficher le diplôme d’expertise-comptable), mais ai justement eu peur que cela soit perçu comme un mensonge. Mais je suis certaine que cela pourrait aider. J’adapterai mon CV aux prochaines candidatures (en plus d’ajouter mes hobbies) !

Eh bien, si même pour vous cela devient problématique…
Il est dĂ©cidĂ©ment temps de prendre le taureau par les cornes et de dĂ©mĂ©nager, je pense que sans cela, et avec mes autres « points faibles Â» Ă©voquĂ©s prĂ©cĂ©demment, c’est quasiment mission impossible…

Depuis Paris, ou ailleurs, vous n’êtes pas dans « l’ambiance Â» Ă  mon avis.

Et si Paris vous manque, sachez que le 1er novembre prochain le FC Bâle reçoit le PSG en ligue des Champions !!

ICI C’EST ???
:heart_eyes:

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… Bâle ??? :joy:
Mon mari et moi avons des divergences (profondes) à ce sujet, lui étant supporter Parisien, et moi d’un club un peu plus au sud, au bleu un peu plus turquoise…provençal… J’ai donc choisi mon camp pour le 1er novembre prochain !!

ici c’est un trou…

je suis trop lent…

Donc vous avez compris le « ICI C’EST Â»

Mon dieu, quelle horreur ! Bon ils luttent pour le maintien, un jour la lutte prendra fin et ils descendront.:joy:

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En tant que Suisse je vais vous répondre, nous avons en Suisse un nombre de Frontalier bien trop important déjà depuis plus de 10 ans, et ca pose un certain nombre de problèmes, dont le chômage sur Genève qui est très élevé, le canton à d’ailleurs changé de politique et commence à limité le nombre de Frontalier dans leurs entreprises car les patron Responsable commence à voir qu’il ne peu pas y avoir une économie sans Suisse. Quant ont voit certaine entreprise qui ont une majorité de Frontalier Français il y à un sérieux problème de fond. Rester à Paris c’est beaucoup mieux et n’aller pas piquer le job de vrai Frontalier qui habite à coté de la Frontière, c’est à cause de tout ces gens qui viennent de n’importe ou que vous faite du tord a vos compatriotes. Il n’y à pas de la place pour tout le monde croyer moi malgré ce que l’ont peu vous dire. Je n’aime pas lire des postes comme cela ou je vois que les gens viennent juste en Suisse pour prendre le fric alors qu’il n’en ont rien à foutre du pays. Si la Suisse n’était pas attractive à ce niveau vous n’y feriez même pas cas. Je ne suis pas anti Frontalier car il faut de tout malgré le fait que la Suisse ne puisse pas accueillir tout ce monde, par contre je suis contre le fait d’engager des gens qui viennent de plus de 50km de la Frontière et fond du tord à ceux qui ne trouve plus de boulot dans leurs pays ou en région limitrophe.

Bonjour Aston,

Merci pour votre contribution donnĂ©e « en tant que Suisse Â», elle est pour moi très riche en enseignements… :innocent:

Il me semblait que le taux de chômage à Genève était l’un des plus bas d’Europe, mais j’ai pu me tromper. A quel taux s’élève-t-il aujourd’hui ? Quelle est la part imputable aux frontaliers dans ce taux ?
Les frontaliers français cotisent au chômage en Suisse, mais sont indemnisés par la France lorsqu’ils sont eux-mêmes au chômage. Cela me semble être plutôt avantageux pour la fiscalité de la Suisse, et donc pour ces contribuables. Mais c’est un autre débat.

Je suis quelqu’un de très terre Ă  terre (Ă  tort ou Ă  raison), et j’ai tendance Ă  analyser les choses sous un angle pragmatique. Si un recruteur Suisse embauche un candidat non-Suisse, il me semble Ă©vident que c’est parce que ledit candidat a quelque chose de mieux Ă  proposer que le candidat Suisse. Je n’imagine pas une seconde qu’un recruteur dĂ©cide arbitrairement de privilĂ©gier les candidatures des frontaliers Ă  celles des rĂ©sidents, cela n’aurait aucun sens, et il me semble que c’est mĂŞme plutĂ´t l’inverse. A ce sujet, je n’émet pas de jugements nĂ©gatifs sur l’idĂ©e d’une « prĂ©fĂ©rence nationale Â» Ă  compĂ©tences Ă©gales.

Je ne suis pas certaine que vous ayez bien pris connaissance de mon message initial, et des raisons qui m’amènent à me tourner vers la Haute-Savoie :wink:. Je recherche avant tout une certaine qualité de vie, dans une région que je connais bien. Quitter Paris est une décision prise de longue date (comme de nombreux autres parisiens). Nous hésitions, mon mari et moi, entre la Haute-Savoie et le Sud Est de la France. La balance a penché côté Haute-Savoie, du fait d’un marché de l’emploi bien plus dynamique, notamment grâce à la proximité d’avec la Suisse. Cependant, ici à Paris, nous gagnons très bien notre vie. Il ne s’agit donc pas d’une ruée vers l’or comme vous m’en faite le procès :grin: Et quand bien même… :smirk:

Je ne « piquerai Â» le job de personne qui serait mieux Ă  mĂŞme d’obtenir le dit poste, Suisse ou non :slight_smile: N’ayez aucune crainte, il y a un monde entre ces vieilles peurs et les rĂ©alitĂ©s que vivent chaque jour les entreprises…

Puis-je vous demander, si cela n’est pas trop indiscret, le domaine dans lequel vous recherchez du travail (vous semblez être très concerné par la problématique du chômage) ? Etes-vous francophone ?

Autre question : quel avis portez-vous sur vos compatriotes Suisses qui choisissent d’être frontaliers ?

Merci encore pour votre contribution, qui m’apporte une nouvel éclairage sur mes interrogations…

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bon heu bin voila :slight_smile: … C’est dit…
Je pense pas que tout le foin sur les frontalier soit vraiment justifié. Le MCG est vraiment un parti débile avec de très mauvaises solutions. Ils attisent la haine du frontalier en utilisant un maximum de désinformation. Et le pire c’est que ca marche. L’UDC (le FN local) bien que plus xénophobe a au moins une certaine logique.

Mais ce n’est pas parce qu’ils sont stupides qu’il n’y a pas de problème avec l’afflux de frontaliers. Comme le dit aston, il y a des problèmes d’intégration. La mentalité Francaise n’est pas spécialement compatible avec la Suisse. Et ça fait des étincelles. Même si les cas de dumping salarial ne font pas encore légion (contrairement a ce que le MCG veut faire croire…), il y a clairement du dumping de compétences.
Il est aussi vrai qu’il y a de plus en plus de Frontaliers qui ne cherchent pas trop a s’intĂ©grer. Souvent parce qu’ils habitent trop loin. Je participe a des asso suisses. Et depuis 1 an, je me prends de plus en plus de « Frouze Â» voir mĂŞme « sale frouze Â» par des personnes qui ne me connaissent pas (le plus souvent des immigrĂ©s qui cherchent a prouver leur « suissitude Â») . Donc au bout d’un moment, moi aussi je participe de moins en moins.
Quand je lis Alain74 qui dit « je n’ai pas senti de rĂ©ticence concernant mon adresse française Â»â€¦ Je me demande quand mĂŞme s’il sort un peu sur Suisse…
C’est lourd. Très lourd. Le plus dur c’est que c’est totalement dĂ©complexĂ©. Si on remplaçait frontalier par « juif Â» ou mĂŞme « arabe Â», tout le monde s’indignerait. Mais frontalier… Tout le monde s’en fout. Franchement tu comprends ce que peuvent ressentir les arabes en France. Et en plus ici, ça me gène personne.

C’est le problème. A poste et salaire égal, il y a toujours un français plus compétant. Pas que les français soient meilleurs en général. C’est juste qu’il y a plus de choix a cause de la taille du pays.

C’est quelque chose que tu vas souvent entendre. Le suisse de base ne comprend pas que l’on puisse être heureux avec un salaire de 2000€. En suisse avec 2000€ tu ne peux même pas manger… (je caricature, mais pas loin…)

Dumping de compĂ©tences… Encore… Les « mauvais Â» du coin qui trouvaient encore du boulo a cause du faible taux de chĂ´mage n’en trouvent plus a cause des « bons Â» qui sont prĂŞt a venir de loin…