« ça fait 15 ans que j’y travaille…je vais les faire cracher ces frontaliers! »
(Source : Forum des frontaliers)
Selon des rumeurs, les paroles ci-dessus auraient été citées par un Directeur de CPAM. On aurait du mal à y croire, mais après tout ce qui nous arrive, on ne s’étonnera plus de rien. D’autant que les actes posés contre les frontaliers vont dans ce sens.
Les propos sont mégalomaniaques, ils sont discriminatoires et réducteurs contre tous les citoyens. C’est quasiment une incitation à la haine des frontaliers. N’en déplaise à son auteur, le frontalier est un salarié comme tant d’autres. Il a trouvé un emploi à l’étranger après s’être frotté à un marché de l’emploi trop morose en France. Sa chance a été la proximité de la frontière avec la Suisse ou l’Allemagne, même si cette situation comporte autant d’avantages que d’inconvénients. Et si les avantages peuvent créer des frustrations chez certains, il faudrait qu’ils se rappellent que cela exige des obligations, des devoirs et des droits qui incombent à sa condition particulière - pas plus - pas moins. On ajoutera que chacun peut tenter cette aventure s’il le veut.
Mais aujourd’hui, de nombreux frontaliers sont contraints par l’état, de subir une double cotisation maladie injustifiée tant sur le plan légal que moral. On nous punit de nos «avantages». Le plus scandaleux, et comme peuvent en témoigner la multitude de commentaires déposés sur le forum : Vos difficultés rencontrées avec la fin de l'assurance privée et le passage en LAMAL ou CMU - #79 par chris68 , ces salariés n’en peuvent plus d’endurer une privation d’accès aux soins qui les pousse à différer les contrôles médicaux et à retarder leurs thérapies. Pourtant, que nous soyons riches ou pauvres en France, nous devrions avoir les mêmes droits en face de la maladie!! Et chercher à mettre une population en défaut de soin comme le font des petits soldats de la CPAM, relève tout simplement d’un comportement CRIMINEL. Si c’est cela le résultat de « 15 ans de travail »…. Ce serait absolument délirant !!
La question se poserait alors sur les qualités requises pour qu’un haut fonctionnaire puisse gravir ses échelons, mériter son niveau de salaire, et s’octroyer autant de pouvoir ? Et quelle part de son âme et de son humanité devrait-il laisser au vestiaire ? Il nous resterait juste à souhaiter que leur zèle coutumier et leur efficacité à nous mettre en danger médical, n’en viennent pas à nous rappeler des périodes sombres de leur histoire.
Voilà ce que pourrait évoquer la formule de l’en-tête, si elle avait été réellement été prononcée par un directeur de CPAM. Alors sous peine de le décevoir et d’amplifier sa frustration, elle encouragera plutôt les derniers hésitants à s’installer en Suisse pour échapper à ce crachoir abject.
Et la France ne fera pas l’affaire qu’elle escomptait….