Ben c’est simple. Soit dans ta première phrase tu dis « cela concerne tous les frontaliers alsaciens » et tu laisses la deuxième phrase comme elle est, soit tu laisses la première comme elle est et tu dis dans la deuxième « Il en va de l’avenir des citoyens, des frontaliers et des régions frontalières ».
Si tu choisis la première solution, tu n’auras l’appui que des frontaliers alsaciens et malheureusement, vous n’êtes pas majoritaires, loin de là même. D’après toi, pourquoi le GTE est-il bien plus puissant et bien plus écouté que le CDTF ? Pas que parce qu’il s’est rangé du côté du gouvernement, mais aussi et surtout parce qu’il est allé chercher des adhérents bien au-delà des rivages du lac Léman.
Vu de Paris le GTE est représentatif et crédible, alors que le CDTF peut apparaître comme la façade d’un immeuble abritant une minorité d’ultra-régionalistes, le caractère tumultueux de JLJ n’aidant pas. Si le CDTF ne défendait pas que les frontaliers alsaciens, je suis sûr qu’il aurait beaucoup plus de poids et d’adhérents. Si je n’ai jamais adhéré au CDTF et que je n’y adhérerai jamais, même si j’étais alsacien, c’est précisément parce qu’il s’agit d’une association régionaliste.
Laisser transpirer des relents régionalistes dans un combat qui concerne des personnes d’au moins trois régions, personnes qui plus est, ne sont pas nourries par leur région mais par un voisin commun européen, je trouve que ce n’est pas du tout opportun, surtout dans un pays très centralisé qui n’aime pas beaucoup que ses moutons s’égarent.