Pour le même job, un salaire ne passe pas de 7000 à 4500 chf entre un Suisse et un frontalier, aucun syndicat ne validerait cela, et les contrôles sont fréquents.
Sinon, pourquoi remmener toujours référence à la France ? Le système de santé Suisse n’est pas indexé au salaire, point ! Ceux qui préfèraient ça ont eu le loisir d’effectuer leur droit d’option vers la CMU.
Et, pour le répéter à maintes reprise sur ce fil, au départ les cotisations étaient d’environ 330€, même à ce niveau c’était rentable dès un salaire de tout juste 5000chf, en comparaison avec la cmu.
Nous parlons un peu de la même chose que le taux de change, qui pourrait très bien redescendre, travailler en Suisse implique d’en connaître un peu l’histoire, afin de pouvoir anticiper les coups durs qui peuvent arriver et mettre sur le dos pas mal de monde. En 2005 pour 1000chf on avait 630€, et tout le monde était déjà satisfait , combien de frontaliers actuels se trouveraient sur la paille en revenant à ce taux ?
Donc, pour les anciens frontaliers, j’en connais peu qui hurlent à la mort pour 150chf de plus chez Helsana…et ceci sûrement de manière progressive.
La prime Helsana pour les frontaliers français passe de 162,80 CHF en 2023 (175 CHF avec le risque accident) à 189,80 CHF (soit +17%) (204 CHF avec le risque accident) pour un adulte.
La hausse est donc supérieure à la hausse des primes pour les résidents (en moyenne +8,7%).
Compte tenu de ce nouveau montant de cotisation Lamal, pour un salarié célibataire n’ayant pas d’autres revenus, il a intérêt à être à la CMU si son salaire brut est inférieur à 50000 CHF ; à la Lamal si supérieur à 50000 CHF (cette année, le seuil était de 45000 CHF ; calculs fait avec un change EUR/CHF à la parité).
Sources : conférence du conseil fédéral du 26/09/2023 : [26.09.2023 - Medienkonferenz Krankenkassenprämien 2024 -
Merci de prendre le temps de ré-expliquer les choses. Hélas beaucoup préfèrent rester sur leurs idées reçues et ressenties, plutôt que chercher à comprendre comment fonctionne chaque système.
J’ai bien peur que même sur ce forum avec des gens bien informés, il vous faille copier/coller plus d’une fois votre explication.
Sur je peux ajouter mon grain de sel, j’aurais tendance à dire que dans cette situation la France est flouée. En effet, dans le système de redistribution français, nous n’y cotisons pas pendant que nos dépenses sont faibles, mais nous profiterons du système de santé français, quand nous serons à la retraite et que nous couterons plus que nous ne cotiserons. Indirectement, la Suisse est gagnante dans la situation actuelle. Elle n’aura pas à supporter (en partie) le coût de nos dépenses de santé lors de cette phase de nos vies.
En fait on ne peut rien reprocher à la Suisse parce que tout travailleur frontalier (un alsacien bossant en Allemagne, un français au Luxembourg, un italien dans le Tessin, etc…) suit la rêgle qui dit que le pays d’emploi est le pays d’assurance maladie. Ce faisant ce sont les accords signés entre ces pays qui sont appliqués.
Vous avez raison que le pays de résidence, au final, sera celui qui va supporter les charges d’assurances maladies les plus élevées car cette population retraitée est la plus agée.
Mais il faut rappeler qu’à ce moment, le retraité avec sa bonne retraite de frontalier, va cotiser au système du pays de résidence et cela le plus souvent en fonction du montant de sa retraite. Le pays de résidence se rattrapera donc aussi un peu.
Ce n’est pas à cela qu’il fait référence. Helsana assure des personnes qui ne sont jamais malade, ni vieille.
Une fois cette personne vieille, devenant retraitée, elle repasse à l’assurance maladie en France. Or plus on prend de l’age, plus on a besoin de soins médicaux.
C’est comme si on refilait de force tous les mauvais conducteurs à la même assurance et on réserve les conducteurs qui ne font jamais d’accident (ou que des tout petits) à une seule compagnie d’assurance.
simple petit rappel pour info
sujet prime lamal 2024 Un projet de loi est en cours, nous écrit le service de l’assurance-maladie du canton de Genève. Il vise a priori à établir un certain équilibre entre les primes pratiquées par les assurances sur le marché français.
L’Etat français n’a rien à voir avec le montant des primes Lamal. Ce sont les autorités Suisses qui essaient de répartir un peu autrement la charge de l’assurance maladie.
Rien à voir, par contre ne doutons pas que l’état Français plume un peu plus ceux qui cotisent là bas. Au départ on parlait d’un taux futur de 13,5%, ça viendra !
Ce qui est un peu inquiétant au regard de la déclaration de non-profit c’est que ces tarifs c’est pour Helsana. Je peux voir que par exemple KPT est à 740 pour les frontaliers…
Ca fait jamais plaisir de se prendre une augmentation mais honnêtement je m’attendais à pire… Dans certaines régions frontalières il devient tellement difficile d’avoir un rdv chez un spécialiste qu’il est appréciable, lorsqu’on peut, aller se faire soigner/consulter chez nos voisins Suisses.