Bonjour,
Merci pour votre message. De ce que je comprends vous êtes pacsé, avec enfants.
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Au niveau rente/prévoyance, je vous encourage à renseigner le formulaire de bénéficiaire auprès de votre caisse de pension, en désignant votre partenaire comme bénéficiaire. Cela devrait clarifier les choses.
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Bien que l’imposition soit la même, en permis G semainier ou B, prélèvement à la source, il vous faut d’abord bien déterminer votre projet, à savoir est-ce une installation en Suisse avec vocation d’y séjourner durablement, ou bien est-ce une installation à la semaine, avec retour hebdomadaire au domicile principal. Quid du partenaire et des enfants, vont-ils rester en France au domicile principale, scolarisés en France ou vont-ils vous rejoindre en Suisse?
Sans tirer de conclusions hâtives, j’ai plutôt l’impression que vous êtes dans le cadre du permis G semainier.
J’ai eu un cas à traiter récemment, couple pacsé, Monsieur en permis B avec appartement à Lausanne, Mme avec les enfants en France de l’autre côté du lac. L’administration française à considéré le couple pacsé comme non-résidents pour nous ne savons quelle raison.
Côté Suisse monsieur en permis B, TOU obligatoire du fait du niveau des revenus, avec incidence sur la fortune également (ce qui n’est pas un sujet pour un permis G semainier). S’est posé la question de la charge des enfants, qui selon les règles vaudoises sont pris en compte si il y a habitation commune (ce qui n’était pas le cas puisque les enfants sont en France) et allocations familiales vaudoises versées (ce qui fût le cas par la suite).
Mais au delà de la complexité administrative, il y a des risques encore présents, d’une part sur l’imposition française qui aurait dû être plus élevée, et qu’il faut doucement mais surement faire coller à la réalité. Et surtout à partir de quelle date se remettre résident fiscal français, vis-à-vis de la Suisse également?
Mais surtout au niveau sécurité sociale française qui est venu remettre en question la prise en charge en France.
Pour moi cette situation ne devrait pas exister car le point de départ est la résidence fiscale du couple (qu’il soit en concubinage, pacsé ou marié), dès lors qu’il y a des enfants, et une résidence principale en France, alors la résidence fiscale est en France. Sauf à démontrer que vous restez en Suisse toute l’année, sans retour en France (ce qui pourrait être le cas lors d’une séparation par exemple). Mais il faut en rester à la réalité des faits.
Dans les faits, s’il y a un permis B, avec résidence fiscale en France du fait du foyer, il faut alors négocier avec l’administration fiscale vaudoise que la résidence fiscale reste bien en France. Pour eux ca ne change rien car ils prennent l’impôt source (si ce n’est sur de possible enjeux fortune), mais cela a le mérite de clarifier les choses.
Mais de nouveau, selon cette réalité il n’y aurait jamais dû avoir de permis B, mais plutôt un permis G semainier.
Je peux comprendre que pour sécuriser le poste, l’histoire est belle au départ, Permis B, logement à Lausanne, mais cette situation doit rester temporaire pour éviter les problèmes administratifs, car quand il faut commencer à démontrer/fausser la réalité des faits, c’est une autre histoire… Je rappelle que la fausse domiciliation fiscale relève du pénal en France.
En résumé, si vous restez plus de 45 nuitées en Suisse, alors imposition à la source, permis G semainier, et vous pouvez demander le statut de quasi-résident!