Je commence par faire une petite présentation. Je possède un doctorat en automation, j’ai 20 ans d’expérience industrielle dans cette discipline (rédaction de spécifications fonctionnelles, rédaction d’analyse fonctionnelle, développement de programmes automates Siemens, mise au point, mise en service sur site, formation utilisateur, chiffrage d’affaires, etc.). Jusqu’à présent, j’ai toujours travaillé pour des sociétés françaises.
Ma question est la suivante : que vaut mon profil en terme de salaire sur le marché Suisse?
Je m’explique. Je suis en phase de recrutement pour un poste d’ingénieur en développement automation dans le canton du Jura pour une société qui conçoit et fabrique des machines spéciales pour l’industrie (tout secteur d’activité).
Pour ce poste, j’ai donc consulté quelques connaissances (banquier ayant comme clients des ingénieurs frontaliers, commerciaux Suisses) pour avoir une idée du salaire auxquels je peux prétendre. D’après eux, 140 000 CHF brut par an est un minimum. Ce montant n’a pas semblé déraisonnable lors d’un échange avec un cabinet de recrutement Suisse à la vue de mon profil.
Lors de mon entretien, qui a durée 25 minutes, on m’a fait comprendre que je demandais un salaire de PDG Suisse et on m’a proposé environ 8000 CHF brut par mois.
Personnellement, j’ai trouvé que 25 minutes était un peu expéditif et que le salaire était en contradiction avec les informations que j’avais glaner ici ou là.
Qu’en pensez-vous? J’aurais besoin de vos lumières.
Je vous remercie pour cette information.
Effectivement, je ne l’avais pas consulté.
D’après ce site, je pourrais prétendre à un salaire de 9500 CHF brut par mois.
C’est n’est clairement pas les salaires que mon réseau m’a donné, mais c’est plus que ce qui m’a été proposé.
Encore merci.
Si c’est un premier job en Suisse, malgré votre CV, un salaire de 9500 CHF par mois c’est assez royal et d’autant plus si vous restez frontalier.
Je rappelle juste que cela vous fera dans les 8500 euros net par mois ce qui vous placera dans les 0.2% des français les mieux rémunérés.
il n’a pas parlé de 13eme mois.
Le salaire se négocie toujours en brut annuel.
Certains employeur le verse en 13 mois, d’autres en 12. Au final on obtient la même chose.
Je suis d’accord avec vous pour le salaire royal sur la base de 8500€ net.
Toutefois, sur la base de ce qui m’a été proposé, une fois retirer les impôts en France, la CMU frontalière, la complémentaire santé et les frais de véhicule, on divise ce salaire net par un peu plus d’1.7. De ce fais, la différence avec ma situation actuelle n’est plus si importante : environ 1000€ net rapporté aux contraintes d’être éloigné de mon domicile en cas de besoin, la nature des contrats Suisse, etc.
Mon salaire actuel est suffisant pour vivre plus que correctement. Si j’ai une opportunité en Suisse, je ne voudrais pas passer à côté, mais pas à n’importe quel prix (salaire, condition de travail, équilibre vie professionnelle/familiale). J’ai déjà des journées bien remplies (50h hebdo), les 42h Suisse + les transports ne me changerons pas beaucoup.
Pour moi, le marché Suisse n’est ni un eldorado, ni un objectif. Ce serait juste une opportunité professionnelle mieux rémunérée.
Avec ce salaire il faut choisir la Lamal et pas la CMU: Prix fixe d’environ 200 CHF par mois (187 actuellement).
Complémentaire pour les soins en France: 50 EUR environ mensuel
Vous pourrez lire et obtenir toutes les infos possibles sur les salaires que vous pourriez avoir mais cela reste théorique.
La seule valeur de votre profil est cette offre et seule une contre proposition d’une autre société pourrait vous permettre de négocier. Vous pourriez tenter de négocier à la marge 8500 si vous acceptiez d’écourter votre préavis dans votre société actuelle.
Cette offre est peut être basse mais très correcte pour une arrivée en Suisse. Dites vous que dans 3 ans fort de cette expérience vous serez en meilleure capacité de négocier ou de retrouver un autre emploi. Cela est souvent difficile de trouver un premier travail en Suisse.
Je suis automaticien pour un groupe international basé en Suisse sur Bâle.
On se déplace un peu partout pour des démarrage d’usine.
Je peux vous dire que personne dans l’équipe a ce salaire. C’est plus une moyenne de 120 sur 13 mois et on a tous plus de 20 ans d’expérience.
Par contre personne sans statut cadre qui est différent en Suisse par rapport à la France.
C’est vrai statut cadre france lié aux grilles salariales et échelons même dans le privée niveau 6 si je me souviens, mais bien cadres en suisse devrait plus parler de gens avec un titre manager.
Sinon règle très générale si on double salaire français c’est plutôt bon.
Je vous remercie tous pour ces informations.
Ça me permet d’avoir les idées plus claires.
La décision finale devrait être prise des deux côtés dans les jours à venir.
Hormis le salaire, j’ai des doutes aussi sur le sérieux apporté à mon profil par le recruteur. Pendant les 25 minutes d’échange, il s’est surtout attaché à mes compétences techniques mais nullement à mon savoir être et mes motivations. J’ai également eu droit au stéréotype des 35h du français et à la Suisse formidable. Le côté chauvin ne me dérange pas, mais c’est l’ensemble de tous ces détails en si peu de temps qui me font douter sur la qualité de vie au travail en tant que français dans cette équipe. Il y a tellement de stéréotypes sur la manière sont perçu les frontalier en Suisse que je n’aimerais pas qu’ils soit avérés. Mais ça, se serait le sujet d’un autre post sur le forum.
Une fois que l’on travaille en Suisse on se rend compte que ces stéréotypes sont plus que fondés.
Vous penserez comme eux dans moins d’un an.
Le Suisse est pragmatique. Il cherche une compétence. Le reste devra s’adapter.
En plus de 30 ans en Suisse, personne ne m’a jamais demandé quel était mon diplome par exemple.
C’est une autre culture. Je m’y attendais, d’où mes interrogations et mes doutes. En fait je ne sais pas quoi penser.
Pour le stéréotype des 35h, c’est tout a fait vrai jusqu’à des postes de technicien, même si tous n’ont pas cette mentalité. Toutefois, je n’ai pas beaucoup connu d’ingénieurs et de cadres en France qui faisaient 35H. Ce serait plutôt 45 à 50H minimum. Les seuls qui faisaient 35H étaient dans d’énormes groupes industriels et étaient placardisés.
Il faut se méfier des recruteurs. Leurs avis est souvent détachés du manageur.
Avez vous rencontré vôtre futur manageur ?
Quel était votre ressenti sur les questions posées ?
J’ai échangé directement avec un responsable technique.
A chaud, j’ai ressenti cet échange comme une obligation de sa part. J’ai eu l’impression que l’on m’avait mis dans « ses pattes » et qu’il voulait « expédier l’affaire ». Mon profil lui était parvenu via un cabinet de recrutement et il correspondait à l’offre à 80%. Durant cet échange, comme mentionné dans un de mes précédents messages, il était uniquement intéressé par mes compétences techniques. A chaque fois, il y avait un bémol. Chaque phrase était négative, sauf pour venter le côté « formidable » de la Suisse par rapport à ses pays voisins (sans les nommer). Bref, je l’ai senti expéditif et pas concerné.
Par le passé, j’ai connu tout type d’échanges. Pour certains,mes interlocuteurs vendaient la société avec trop d’enthousiasme pour que ce soit crédible. Pour d’autre le ton était plus neutre. Ici, c’est la première fois que j’ai senti un manque d’intérêt.
Avec le recul, la différence de culture peut faire que je me sois mépris sur la nature de son ton. C’est pour cela que je suis dans l’expectative et que j’ai demandé des informations sur la rémunération proposée. Pour savoir si la démarche était sérieuse ou pas.
Oui en effet, j’ai déjà participé à ce genre d’entretien en tant qu’expert technique.
Ce n’est pas très motivant si on n’est pas le manageur de l’équipe et si on n’a pas la responsabilité de delivery de l’équipe.
Avec ce retour, je suis surpris que vous ayez eu une proposition ferme. Difficile de se projeter sur la position si cette personne sera votre collègue direct.
J’espère que vous aurez un 2e entretien avec d’autres collègues pour en savoir plus.
Je crains de ne pas m’être exprimé clairement, et je m’en excuse. Je n’ai pas encore reçu de proposition ferme. Lors de notre échange, la question du salaire a été abordée, avec un montant annoncé de 8 000 CHF. En fin de discussion, il a été convenu que mon interlocuteur me recontacterait au cours de la semaine qui vient de s’achever pour me donner leur décision finale concernant mon profil.
L’absence de réponse de leur part continue d’alimenter mes doutes quant à l’intérêt que cette société porte à mon profil. Dans mon activité professionnelle, la confiance et le besoin mutuel sont essentiels. J’ai besoin de me sentir utile et d’évoluer dans une atmosphère sereine entre collègues pour donner le meilleur de moi-même. Si j’ai l’impression de n’être qu’un choix par défaut ou un pion, ma motivation en pâtit.
Dans cette optique, si leur réponse est positive, j’aurais du mal à ne pas percevoir cette opportunité comme un choix par défaut ou une intégration potentiellement problématique. Dois-je relancer ou attendre ? (question rhétorique) Si cette société était française, je n’aurais probablement pas donné suite.
Cependant, je garde à l’esprit que je peux aussi avoir mal interprété la situation.