Je me permets de copier en complet le texte d’un article d’un journal :
Lors d’une ultime séance de négociation, les organisations syndicales et patronales gestionnaires de l’Unédic ont formalisé un avenant au protocole d’accord signé en novembre 2023 pour faire évoluer les règles d’assurance chômage Il est désormais soumis à la signature des organisations.
Une économie de 1,4 milliard d’euros espérée
Cet avenant entend appliquer un coefficient aux droits des chômeurs ex-frontaliers en fonction du niveau de salaire du pays dans lequel ils ont travaillé, ce qui devrait entraîner une baisse importante de leur indemnisation dans la grande majorité des cas. Les salariés travaillant au Luxembourg et en Suisse sont les principaux visés.
Selon le site d’information luxembourgeois Paperjam , l’un des rares à publier des détails sur ce point ce vendredi, le coefficient serait de 0,9 pour l’Allemagne, 0,53 pour le Luxembourg et 0,47 pour la Suisse. Un chômeur français ayant travaillé en Suisse ne toucherait plus que 47 % de ce qu’il perçoit actuellement de l’Unédic.
Les gestionnaires de l’assurance chômage demandent par ailleurs une révision de la notion d’« offre raisonnable d’emploi » pour que les frontaliers ne puissent pas refuser un poste proposé au niveau de salaire français. Au global, l’Unédic espère ainsi économiser 1,4 milliard d’euros sur quatre ans.
Discriminatoire et contraire au droit européen ?
Dans l’attente d’une confirmation de ces informations, le président du Comité de défense des travailleurs frontaliers (CDTF), Jean-Luc Johaneck, doute de la légalité du coefficient envisagé et invite le gouvernement à saisir de lui-même la Cour de justice de l’Union européenne pour écarter tout soupçon de non-respect du droit communautaire.
Dénonçant un obstacle à la libre circulation des travailleurs et une mesure « discriminatoire », il rappelle que les cotisations sont proportionnelles au niveau de rémunération et que le chômage est « une assurance devant permettre de faire face à ses obligations financières ». « Une fois au chômage, un ex-frontalier est un citoyen français et un demandeur d’emploi comme un autre, il n’est plus frontalier », ajoute-t-il.
Jean-Luc Johaneck rappelle également que les cinq premiers mois d’indemnités chômage sont payés par le pays d’emploi des ex-frontaliers et que tous les chômeurs âgés de moins de 57 ans lors de leur inscription à France Travail voient désormais leurs indemnités réduites de 30 % à partir du septième mois si leur revenu brut mensuel antérieur était supérieur à 4 916 euros. Et de conclure : « Si ces nouvelles mesures sont réellement appliquées, qui aura encore envie d’aller travailler en Suisse ? »