Bonjour!
Je suis une journaliste suisse qui prépare un reportage radio sur les frontaliers français qui passent la frontière pour travailler à Bâle. Il s’agirait de faire le portrait de travailleurs actifs dans le secteur de la pharma ou du commerce de détails. L’idée est d’évoquer le quotidien, mais aussi les différences linguistiques et culturelles que vous rencontrez.
Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à me contacter!!!
Je vous remercie de bien vouloir nous indiquer la radio qui vous emploie et nous transmettre un lien vers une de vos précédentes publication-podcast etc
Avec mes meilleures salutations
Le sujet sur les frontaliers français travaillant dans la région bâloise sera diffusé dans le cadre d’une série de reportages réalisés par les Médias Francophones publiques (RTS, RTBF, RADIO FRANCE et RADIO Canada). La diffusion est prévue pour le début de l’été. Le format sera de 5 minutes environ.
Merci de votre aide!
Delphine Gendre
Il ne vous serait pas venu à l’esprit qu’un frontalier peut venir d’une autre région de France ou même d’un autre pays ? Je travaille au quotidien avec des bretons, des normands, des marseillais, des espagnols, des portugais, des italiens, des anglais, des américains, des indiens etc.
Allez leur expliquer qu’ils ne sont pas des migrants.
Fondamentalement nous sommes bien des migrants. Nous sommes une population qui ne trouve pas de travail dans son pays et qui est obligé de se déplacer dans un autre pays pour trouver un travail mieux rémunéré et nous offrant un meiller niveau de vie.
Les italiens, polonais, portuguais, espagnols, puis plus tard les maghébins, turcs puis maintenant les afghans, sri lankais, etc sont des migrants tous comme nous alsaciens le sont. La seule différence est que nous pouvons nous permettre de rentrer le soir dans notre pays.
On ne traverse pas le Rhin à la nage pour survivre, certes, mais nous sommes bien des migrants.
Cette collecte de témoignages de frontaliers s’avère être publiée dans une série de podcasts dont la cohérence n’est pas des plus évidentes.
La différence entre le migrant et le frontalier c’est le fait que chaque jour, après avoir travaillé, le frontalier retraverse la frontière, pour retourner à son domicile, son permis de travail dans la poche.
Etre quotidiennement à cheval sur une frontière, soumis à deux réglementations, deux impositions, avoir son domicile séparé de son lieu de travail par une frontière, contribuer à deux système sociaux, c’est une réalité très différente que celle de l’immigrant qui s’installe dans le pays de son travail ou du migrant qui traverse une frontière avec pour objectif de ne pas la retraverser dans l’autre sens. Ajoutons que les criticités de ces situations sont aussi bien différentes.
Il est étonnant que la RTS ait utilisé un titre aussi racoleur. Il est aussi étonnant que le journaliste ait procédé de la sorte, son précédent interview sur une bonne oeuvre de Blocher (la figure emblématique de l’UDC) était subtil et mesuré.
Avec les élections fédérales qui approchent, il est probable que, sur les ondes, les mots perdent leur sens pendant quelques mois. Espérons que des contributeurs de la RTS retrouvent vite leur bon sens.